Édouard Bénédictus

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Édouard Bénédictus
Naissance
Décès
Sépulture
Columbarium du Père-Lachaise, Grave of Bénédictus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Parentèle
Distinctions

Édouard Bénédictus né le à Paris[1] et mort le dans la même ville est un chimiste, décorateur, peintre et compositeur français.

En 1909, il dépose un brevet pour l'invention d'un procédé de verre feuilleté.

Biographie[modifier | modifier le code]

Édouard Bénédictus est né de parents d'origine néerlandaise. Sa tante est Judith Gautier, fille de l'écrivain Théophile Gautier. C'est elle qui tente de le détourner d'études artistiques qu'elle juge vaines, et l'oriente vers la chimie. Le jeune-homme va étudier à Darmstadt, en Allemagne, sans pour autant abandonner ses velléités artistiques (peintures et compositions musicales)[2].

Entre 1902 (au plus tôt) et 1914, il fait partie du cercle des Apaches autour de Maurice Ravel.

Le , il dépose un brevet pour un procédé de verre feuilleté qu'il avait découvert en 1903 en faisant tomber accidentellement d'une échelle un bocal en verre contenant une solution celluloïdique, et en constatant que le bocal ne se brisait pas[3]. Le , il fonde la Société du Verre Triplex, qui est reprise par Saint-Gobain à partir de 1927[2],[4].

Durant les années 1920, délaissant les sciences appliquées, il est réputé pour ses créations de style Art déco, travaillant aux côtés de Jean Saudé, entre autres. En 1925, Laure Albin Guillot exécute son portrait photographique[5].

Le 17 janvier 1930, il épouse en secondes noces Marguerite Jeanne Violette Gounin (1882-1971), cantatrice, fille du peintre Henri Gounin, avec pour témoins Jean-Joseph Crotti et Suzanne Duchamp[6].

Malade, il meurt onze jours plus tard[7] et son éloge funèbre est prononcé par Paul Léon.

Hommage[modifier | modifier le code]

Plaque commémorative au 73, rue des Vignes à Paris, où il mourut.
Plaque funéraire au colombarium du Père-Lachaise à Paris.

De février à , le Centre culturel français de Rome, le musée des Arts décoratifs de Paris, la galerie Consigli Arte de Parme et le Centre culturel français de Milan lui rendent hommage à travers une exposition itinérante centrée sur ces créations Art déco, fresques, gouaches, pochoirs et tissus imprimés.

La salle Charles-Halley du musée de la Révolution française à Vizille expose l'une de ses grandes tapisseries.

Publications[modifier | modifier le code]

  • [préfacier] Jean Saudé, Traité d'enluminure d'art au pochoir précédé de notes par MM. Antoine Bourdelle, Lucien Descaves et Sem, Paris, Aux éditions de l'Ibis, 1925[8].
  • Nouvelles Variations. Soixante-quinze motifs décoratifs en vingt planches, Paris, s.n., 1929[9],[10].
  • « Benedictus, peintre et décorateur », in Revue Glaces et Verres, no 18, Paris, .
  • Relais 1930. 15 planches donnant 42 motifs décoratifs. Enluminure d'art de Jean Saudé. Préliminaires d'Yvanhoé Rambosson, Paris, Éditions Vincent Fréal et Cie, 1931[11].
  • Variations. 86 motifs décoratifs en 20 planches. Pochoirs de Jean Saudé, Paris, s.n., s.d[12].

Expositions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État-civil de Paris. Naissances, 10e arr., 02/07/1878, no 3002 — source BNF.
  2. a et b Les Hommes de Saint-Gobain, notice bibliographique en ligne.
  3. Jacques Henno, « Le verre feuilleté, tombé de l'échelle », Les Echos, .
  4. Jean-Marie Michel, « Le verre renforcé Triplex (verre feuilleté de sécurité) », in: Contribution à l'histoire des polymères en France, Société chimique de France ([PDF] notice historique en ligne).
  5. Fonds du musée national d'Art moderne, in Le Portail de la Photographie, notice en ligne.
  6. L’exposition « Édouard Bénédictus. Le spectacle en couleurs », MadParis.fr.
  7. Cavautin no 5120, Colombarium du Père-Lachaise, en ligne.
  8. Catalogue général de la BNF, notice en ligne.
  9. Catalogue général de la BNF, notice en ligne.
  10. « Nouvelles Variations - Bénédictus, Édouard », sur Collections | MNBAQ (consulté le )
  11. Catalogue général de la BNF, notice en ligne.
  12. Catalogue général de la BNF, notice en ligne.
  13. « Musée Nissim-de-Camondo ».

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Nécrologie », Art et décoration : revue mensuelle d'art moderne, Paris, Éditions Albert Lévy, t. 57,‎ , p. IX (lire en ligne).
  • Yvanhoé Rambosson, Hommage à Bénédictus, Paris, s.n., (lire en ligne).
  • Victor Najar, « L'inventeur du verre de sécurité : Édouard Bénédictus », dans L'Égypte industrielle, Le Caire, (lire en ligne).
  • « Bénédictus (Édouard) », dans Marie-Fernande Alphandéry (dir.), Dictionnaire illustré des inventeurs français, Paris, Éditions Seghers, .
  • (en) Charles Rahn Fry, Benedictus' Art Deco Designs in Color, Dover Publications, (ISBN 978-0-486-23971-2).
  • Marie-Noël de Gary (dir.) (préf. Giorgio Manganelli), Édouard Bénédictus : Rythme et couleur de l'Art déco : gouaches, pochoirs, tissus, 1922-1930, Paris, Musée des arts décoratifs / Flammarion ; Roma, Carte segrete, 1986 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]